Le déluge
Le déluge de Stephen Markley aux Éditions Albin Michel
Collection Terres d’Amérique
Traduit de l’américain par Charles Recoursé
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« Nous faisons face à un défi tel que l’humanité n’en a jamais connu.»
« On nous répète que la catastrophe est imminente.»
« On nous répète qu’il n’y à aucun espoir.»
« Nous répondons : pas tant que nous serons là.»
En attendant « le déluge » qui a déjà commencé à différents endroits sur notre chère planète, on peut s’immiscer dans ce nouveau roman de Stephen Markley, issu de dix années d’écriture, de recherches minutieuses, un travail titanesque qui a donné vie à un monument littéraire qui ne passe pas inaperçu dans cette rentrée littéraire où chacun d’entre nous je pense, s’interroge et s’inquiète du futur de notre terre d’accueil bien malmenée par nous tous depuis des lustres et qui semble nous rappeler qu’elle n’est peut-être pas éternelle.
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« On se répète que c’est notre faute à toutes et à tous, que la responsabilité est partagée, mais c’est des conneries. Disons les choses comme elles sont : il y a une poignée d’entreprises et de gouvernements qui polluent autant qu’ils peuvent dans la joie et la bonne humeur, et cela pour permettre à une poignée de personnes de se goinfrer de manière obscène. Et une grande partie du problème se trouve … ici. »
Depuis la pandémie de Covid qui a mis à terre la planète entière, et a exterminer des milliers d’êtres humains, laissant dans son sillage de nombreux séquelles, chacun a pris conscience que ce n’était que le début de la fin. La crise sanitaire a engendré une crise économique et les catastrophes naturelles, les canicules , les incendies, les inondations ne font que s’enchaîner à travers le monde.
“ […] Y’a vraiment aucun moyen d’y échapper.
– À quoi ?
– À la crise. Elle est partout, dans l’air, dans nos banques, et même dans notre sang pour peu qu’on habite à proximité de telle espèce de tiques ou de moustiques. Je savais que ça nous tomberait dessus, mais j’ai toujours gardé cette idée dans un coin de ma tête , l’idée qu’il y aurait toujours un endroit sûr où se réfugier. Sauf qu’il n’y en a pas. Nulle part. ”
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Stephen Markley à travers ce roman hybride, donne la voix aux habitants de cette terre, du dealer à la mère de famille « éco terroriste», aux analystes scientifiques, en passant par les figures politiques, écologiques, économiques, sur plusieurs décennies, ils entremêlent ces destins et nous offrent un état des lieux du futur aussi peu réjouissant que celui qui nous attend forcément, à moins d’un miracle car l’effondrement est déjà en cours.
“ Elle ne comprenait pas tout. Les liens entre climat, inégalités et géopolitique étaient absents des rares programmes télé, jeux vidéo et worldes auxquels elle avait été exposée. Elle savait, en revanche, que le ras-le-bol était général, que le monde était cruel et merdique et que les gens associaient leurs forces pour changer les choses. ”
Stephen Markley bouscule et tel un déluge imminent tente à travers son analyse littéraire de nous réveiller pour qu’on prenne conscience que nos vies qui ont pris l’allure d’un thriller à l’issue fatale, peuvent peut-être être prolongées en relevant quelques défis supplémentaires main dans la main.
Allez on y croit …
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À retrouver son premier roman OHIO ➡️➡️➡️ICI