Qu’un sang impur

par Christelle  -  25 Mars 2025, 14:29  -  #Belfond, #Littérature française, #Post apocalyptique, #Rentrée littéraire 2025, #Thriller

Qu’un sang impur de Michaël Mention aux Éditions Belfond 


 


“ Toutes ces gueules crispées, ces corps tordus – on croirait une version 3D de Guernica, les bêtes en moins. Quoique. De mémoire Francilien, on n’avait pas vu un tel bordel depuis la dernière grève, à la différence qu’il règne ce soir quelque chose d’imperceptible, à la fois intime et collectif, muet et hurlant… L’angoisse dans ce qu’elle a été de plus fielleux, ravalée sans fin par ces gens ventousés de sueur. ” 

 

On se doutait bien que la pandémie de 2020 ne serait pas la dernière catastrophe à surmonter, mais delà à imaginer ce qui allait suivre c’était à priori impensable, et pourtant… 

 

Sans prévenir toutes les feuilles des arbres se mettent à tomber, juste avant une onde de choc d’une violence inouïe laissant déjà présager une catastrophe imminente. 
 

Une peur panique s’installe, et c’est dans la précipitation que les gens tentent de rejoindre leur habitation comme notamment Matt et son jeune fils de quatre ans. 

 

 

“ Il n’y a pas de mystère. Il n’y en a jamais eu. Depuis la nuit des temps, tout n’est qu’une question de chaîne alimentaire. 
  On vit, on crève.

   Bouffer ou être bouffer.

   Liberté, Égalité, Férocité. ” 

 

Sur le chemin du retour, Matt va devoir se battre pour sauver sa peau et celle de son fils, mais ce ne sera pas sans conséquences. 
 

Dès le lendemain, un nouveau confinement est mis en place, avec sa femme, son fils toujours en état de choc, mais également ses voisins, ils se retrouvent prisonniers de leur immeuble.
 

Dehors c’est la jungle, cette nouvelle épidémie est d’une sauvagerie féroce, l’extinction humaine n’est plus très loin…

 

 

Le futur de Michaël Mention nous ferait presque regretter la pandémie du Covid, et me fait regretter pour ma part les polars contemporains ou historiques qui m’avaient tant plus de cet auteur même si j’apprécie quand il se renouvelle en jouant les phénixs mais là plus du tout Les gentils. 
Sale temps pour la planète, la fin du monde n’est plus très loin, la mort rôde et les carnassiers ne peuvent que se réjouir. 

 

Mine de rien, fidèle à ses habitudes, là ça ne change pas, Michaël Mention, balance et dénonce ici et là les travers de la société en temps de crise, (ça rappelle des souvenirs) et ceux des habitants toujours prêts à tout pour sauver leurs peaux dans ce flux d’hémoglobine à la “ Walking Dead ”. 

Espérons qu’il ne soit pas trop visionnaire sur ce coup là ou alors que je ne sois plus là pour assister à ce carnage, j’ai jamais été fan des zombies sauf avec “ Cranberries ” 

Un Mention spécial, cauchemardesque, un thriller post apocalyptique qui pique les yeux des âmes sensibles. 

Michaël Mention

 

 


 

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