La sagesse de l’idiot

par Christelle  -  30 Janvier 2024, 12:37  -  #Coup de cœur, #Gallimard, #Littérature espagnole, #Littérature étrangère, #Polar, #Rentrée littéraire 2024, #Roman noir, #Série noire

La sagesse de l’idiot de Marto Pariente à la Série Noire de Gallimard 

Traduit de l’espagnol par Sébastien Rutés 

« ​​​​​ – On peut savoir où tu vas de si bonne heure ? 
    – Voir un psy. » 

 Je me suis dirigé vers la sortie en laissant le vieux s’étouffer dans sa toux et ses glaires à la cuisine.

   Il se foutait de moi dans les grandes largeurs mais pas question de lui en vouloir. Je ne ferais jamais une chose pareille. J’ai vu la folie dans ses yeux. Souvent. Mais je me suis souvent regardé dans le miroir et, bon… je crois que je serais hypocrite de lui jeter la pierre. Triste était le fou officiel du village, et puis après… eh bien, il y avait nous, tous les autres. 
 

Toni Trinida, policier municipal du petit village d’Ascuas, a pris l’habitude de voir un psy régulièrement. 
Considéré comme étant simplet pour certains, par son côté solitaire, un peu taiseux qui en plus s’évanouit à la vue du sang, et ne porte même pas d’arme, c’est clair que sur son CV et dans son métier ça fait un peu tâche. 

Ça ne l’empêche pas de prendre son travail au sérieux, surtout lorsqu’il est question d’enquêter sur son ami, Triste, qui vient d’être retrouvé pendu. Celui que l’on prétendait fou n’était pas idiot au point de mettre fin à ses jours, pour Toni ça ne fait aucun pli, cette mort est suspecte. 

Son ami décédé, son poste de policier menacé, sa sœur Vega qui semble avoir des démêlés avec un trafiquant de drogue et qui demeure introuvable, tout est en train de partir en vrille dans sa vie. 
Il est temps d’agir et de prouver que son uniforme n’est pas juste un déguisement pour parader dans sa ville. 
Il est temps qu’on le prenne au sérieux  et que les méchants finissent derrière les barreaux. 

L’idiot du village possède bien plus de sagesse qu’on ne le croit. 
 


 

Commençons par l’essentiel : j’ai tout aimé dans ce roman noir, tout absolument tout. 
 

C’est pourtant pas américain mais espagnol comme quoi la surprise est d’autant plus belle, en même temps c’est traduit par Sébastien Rutés publié à la Série Noire donc une valeur sûre comme on dit dans le milieu. 

Poursuivons, l’écriture : stylée, drôle cynique et sachant que c’est son deuroman on applaudit évidemment.

Puis les personnages dont Toni le principal est absolument attachant tout comme la galerie qui l’accompagne également, des personnages hauts en couleurs qui collent parfaitement à l’histoire. 

Et le scénario, et ben à la hauteur du reste, du suspens, des rebondissements avec ces petits flashbacks qui t’en apprennent davantage sur le passé de Toni et de sa sœur, ceci expliquant cela. 
 

Ce roman noir rural possède à lui tout seul toute les qualités que j’espère trouver dans une lecture, du coup je l’ai dévoré et quand suis arrivée à la dernière pages, j’étais déjà en manque car j’aurais  bien voulu encore quelques lignes de cette came cinq étoiles qui a reçu déjà le Prix Novelpol et le Prix du festival Cartageène en 2020, pas étonnant vu le plaisir que j’ai eu pendant ma lecture. 
 

Pitié Marto Pariente, dites-moi que d’autres suivront, je trépigne déjà d’impatience. 
 

Marto Pariente


 


 

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Z
Encore un bien tentant! Merci!
Répondre
S
J’espère qu’il vous plaira ☺️
Z
Voilà! Je l'ai acheté ! Une de mes prochaines lectures.
S
Rhooooo oui☺️