Les Pentes

20 Avril 2022, 20:03  -  #Littérature française, #Premier roman, #Rentrée littéraire 2022, #Roman d’anticipation, #Éditions De Borée

Roman d’anticipation

Roman d’anticipation

Les Pentes de Sioux Berger aux Éditions Deborée

“ Le monde à l’envers… Mais il est bien temps qu’il se retourne, ce foutu monde, pour regarder bien en face ce qu’on a fait de l’énergie de la Terre. Ça fait des années qu’on se sert, qu’on prend, qu’on arrache tout ce qu’on peut au sol sans jamais rien lui offrir en échange. Tu verras cette pauvre Terre finira par devenir stérile de douleur ! ” 

Septembre 2050. Alors que le papier est devenu un matériau rare, quasiment une espèce en voie de disparition, les usines ayant remplacées les forêts, Sofia une jeune fille continue à l’utiliser pour communiquer avec sa grand-mère qui vit dans Les Pentes. Sofia vit à Paris, c’est là qu’elle a grandi, dans cette ville connectée, l’industrialisation ayant envahi le monde. Mais Sofia n’en peut plus, elle désire retrouver les souvenirs de son enfance, entendre les oiseaux, sentir le souffle du vent sur son visage, mais plus que tout retrouver sa grand-mère, rejoindre Les Pentes. 

“ Ici dans la vallée, il n’y a plus de vie à part celle des drones de surveillance . Curieuse époque. Toutes ces terres qui nourrissent et qui éclairent les villes. Toutes ces terres pour alimenter nos baies informatiques, nos boites à réception des repas… toutes ces terres où nos ancêtres ont vécu avec un poêle, un lit et une table. ” 

Les Pentes, où vivent une poignée d’irréductibles, là où il est impossible d’y implanter une quelconque installation à but énergétique, là où la roche est trop dur pour y enfouir des déchets. Un lieu qu’ils comptent bien préserver. 

À vélo, seul moyen de transport non connecté encore autorisé , Sofia fuit Paris et espère retrouver la vraie vie, sans imaginer qu’un nouveau combat est déjà en cours. Pour vaincre la stérilité qui semble arriver en ville, un émissaire est envoyé dans Les Pentes, là où il semble qu’il soit encore possible de donner la vie. 

Dans ce roman d’anticipation, Sioux Berger confronte le monde rural au monde citadin, nous obligeant à nous interroger une fois de plus sur le devenir de notre planète face à ce monde de plus en plus connecté, tout en nous poussant à la réflexion qui nous mènerait vers une vie plus simple et moins futile quitte à délaisser la technologie. 

Depuis la pandémie, beaucoup ont quitté les villes pour la campagne, faisant de nouveaux adeptes des plaisirs simples, amoureux du calme et de la nature bien trop souvent effacée dans les villes où le béton est roi. 

Rien de bien nouveau pour ce genre de roman, mais tout ici est amenée avec douceur, éveillant en nous un cruel besoin de se ressourcer et de se déconnecter. 

Un roman qui rappelle également l’importance d’écrire, d’envoyer de précieuses lettres comme dans ce récit, pour préserver un lien et des souvenirs, ce qu’aucune boîte mail ne pourra retranscrire ni conserver dans le temps où tout sera effacé le jour du grand Bug final. 

Un roman qui rappelle l’importance de l’essentiel, l’importance de préserver ce que la terre nous a généreusement offert, l’importance de vivre plus simplement pour sauver notre planète. 
 

Pour info : 

Sioux Berger écrit depuis toujours. Elle cultive sa plume tout autant que son jardin et partage avec la terre une relation très intime dans laquelle elle puise son inspiration. 

Les deux pieds bien ancrés dans la vie moderne, elle pose un regard à la fois lucide et optimiste sur le monde qui l’entoure. 

Auteure de nombreux ouvrages pratiques, elle signe avec Les Pentes son premier roman.

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