Cupidité

par Christelle  -  19 Décembre 2022, 16:48  -  #Gallimard, #Littérature étrangère, #Polar, #Rentrée littéraire 2022, #Série noire, #thriller

Cupidité de Deon Meyer à la Série Noire de Gallimard 

Traduit de l’Afrikaans par Georges Lory 

“ Comme c’est curieux. […] Il y a tant de choses qui nous divisent dans ce pays. Mais la cupidité nous unit. ” 

Après avoir désobéit à leur hiérarchie Benny Griessel et Vaughn Cupido, nos deux Hawks, perdent leurs statuts et se retrouvent simples enquêteurs en plus de subir une mutation forcée qui prendra effet à la fin de leurs mises à pieds.

Très vite dans le bain, une enquête de disparition d’un étudiant leur est confiée. 

Pendant ce temps là, une agente immobilière aux dents longues se voit confier dans le plus grand secret, la vente d’un prestigieux domaine viticole. Ce bien appartient à un escroc notoire, Jasper Boonstra, devenu milliardaire suite à de nombreuses malversations. Criblée de dettes, notre agente est prête à tout pour ne pas perdre sa commission de trois millions de rands minimum. 

Sans lien apparent, mise à part le lieu, Stellenbosch, au cœur des vignobles du Cap, où une bonne dose de cupidité et une nouvelle disparition réuniront les deux affaires. 

Même si Cupidité n’est pas véritablement la suite de La proie, il existe un lien par rapport aux sanctions que subissent Griessel et Cupido, puisqu’elles font suite à leurs précédents comportements, on ne peut pas impunément désobéir à la hiérarchie. 

Deon Meyer, poursuit donc avec notre duo préféré, inséparables, toujours fidèle au poste même s’il est moins prestigieux, avec toujours autant d’intégrité et d’humour. 

L’auteur nous offre deux enquêtes, deux intrigues en parallèle, tout en nous faisant part de la situation désastreuse dans laquelle l’Afrique du Sud est confrontée depuis la “ captation de l’état “, cadeau de l’ancien président Jacob Zuma, nous montrant à quel point l’appât du gain mène tout droit à la cupidité que l’on soit escroc notable ou en passe de le devenir. 

Un bon cru, plutôt intense qui fera vite oublié : La femme au manteau bleu, plutôt léger, et donnera au fidèle, un prolongement intéressant et bien rythmé de La proie.

Deon Meyer

 

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